Grand Débat National – Transition écologique

Débat hier après-midi autour de la transition écologique au bureau parlementaire, dans le cadre du Grand Débat National.

J’ai eu le plaisir de recevoir cinq experts représentants du monde associatif et économique engagés sur ce thème :
– Camille JOURDAIN, responsable du bureau d’études Biotope Sud-Ouest.
– Elodie MOLINA, exploitante de la Bioferme, une ferme agro-écologique à Saint-Aubin, depuis 2014,
– Philippe BARBEDIENNE, directeur de la SEPANSO, association Loi 1901 (Fédération des sociétés pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest),
– Dominique BEYRAND, conseiller au CREAQ (Centre régional d’éco-énergétique d’Aquitaine),
– Michel WEINACHTER, membre de l’association Léon à Vélo.

Premier constat partagé par l’ensemble des membres du groupe : le poids de l’humanité va croissant sur notre planète, avec les impacts que cela engendre. En effet, chaque homme consomme toujours plus que son prédécesseur, plus d’énergie, plus de matières premières et plus d’espace. Et quand on sait que la population mondiale attendue en 2050 est de 9.8 milliards de personnes, les prévisions ne sont pas des plus optimistes quant à l’amélioration de l’état de santé de la Terre.

A contrario, on assiste à un effondrement de populations chez les insectes, les oiseaux et les poissons entre autres. Toutes les espèces sont impactées par la diminution des espaces naturels, comme celle des zones humides, ou encore par les pratiques agro-forestières intensives.

Pour les participants, partant de ce constat, c’est tout un modèle de société qui est à revoir, concernant notamment :

les pratiques agricoles : il faut revenir à de la production locale, raisonnée, durable, à la vente des produits en circuits courts. Soutenir celles et ceux qui s’engagent dans cette voie professionnelle, sur le plan foncier, par des subventions, et alléger les taxes d’aménagement pour les producteurs les plus vertueux.

la mobilité : il faut lutter contre l’autosolisme, favoriser les modes de transport doux (transports collectifs, vélo) et propres par des politiques volontaires, des aménagements et de la formation. Taxer davantage les véhicules gourmands, certes neufs, mais tout aussi polluants que les plus anciens. Développer le fret ferroviaire.

notre consommation d’énergie : il faut faire contrôler la bonne mise en œuvre de la RT 2012 (Réglementation Thermique). Favoriser la densification urbaine, les logements collectifs étant moins énergivores que les individuels. Décliner le principe des CEE (Certificats d’économie d’énergie).

la protection de la biodiversité : il faut repenser le système actuel des Sites Naturels de Compensation (SNC). Ce type de site constitue une opération de restauration ou de développement d’éléments de biodiversité pour compenser les atteintes occasionnées par la réalisation d’un projet de travaux, d’ouvrage ou d’activités.

Nous constatons que souvent, quel que soit le domaine, les outils d’évaluation existent, mais que les contrôles sont rendus difficiles par manque de moyens, financiers et humains. Et qu’au-delà de mesures incitatives de l’État qui pourraient accélérer le développement des pratiques vertueuses, on peut aussi s’appuyer sur de la pédagogie et de la communication auprès du grand public, mais aussi auprès des décideurs, pour les faire connaître.

Je remercie vivement tous les participants à ce débat «Transition écologique» d’avoir répondu à mon invitation et d’avoir partagé leurs pistes pour co-construire un avenir meilleur sur le plan environnemental.

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