
Rencontre ce jour avec une délégation du syndicat UNIC (Union Nationale des Indépendants de la Conduite) composée des représentants de 3 auto-écoles de la circonscription (CFM à Mérignac, Dexterat à Saint-Médard-en-Jalles et l’auto-école Ripoche à Saint-Aubin de Médoc).
Les auto-écoles de Gironde sont, depuis l’an dernier, aux prises avec plusieurs difficultés qui les mettent en danger économiquement, ce qui a provoqué une importante manifestation début mars à Bordeaux.
Parmi les problèmes : les délais d’enregistrement des candidats à l’examen du code et de la conduite. Ces délais étaient de 2 mois il y a peu, mais ils sont aujourd’hui de 7 à 10 jours environ, après la mise en œuvre par la préfecture de moyens supplémentaires à la mi-mars.
Autre problème majeur : le nombre réduit de places d’examen, que ce soit pour le code ou la conduite. La préfecture estime le nombre de places nécessaires à 3000 par mois ; cependant, le nombre moyen de places ayant été de 2800 par mois l’an dernier, c’est au final un déficit de 2400 places qui s’ajoute au nombre déjà insuffisant de places pour 2018 pour le permis B. La situation concernant le permis moto est encore plus délicate.
Un service public qui dysfonctionne a des répercussions plus graves qu’un secteur économique fortement concurrentiel. Il est urgent d’agir en Gironde : en effet, depuis le début de l’année, 4 auto-écoles ont fermé, quand d’autres sont en grande difficulté et ont dû licencier du personnel. Elles sont même nombreuses à refuser de nouveaux élèves en raison d’absence de places à l’examen.
Ma circonscription est d’autant plus impactée et concernée que Mérignac est le plus gros centre d’examen de Gironde pour les permis voiture, moto et poids lourd.
Un dernier problème se pose encore pour ce secteur : les auto-écoles en ligne et la concurrence déloyale. En effet, une école ne disposant pas de locaux ne peut pas bénéficier d’un agrément. Or, actuellement, de tels établissements existent, sont dans l’illégalité et envoient des candidats aux examens, alors même que les auto-écoles qui, elles, sont en règle, attendent toujours des places.
Par ailleurs, certains établissements ont recours aux services de micro-entrepreneurs (ex auto-entrepreneurs), ce qui les exonère de charges et leur permet de proposer des forfaits à des prix plus bas que ceux du marché, fragilisant d’autant plus des auto-écoles déjà mises à mal.
Des contrôles sont annoncés. Je compte pour ma part intervenir auprès de la préfecture pour soutenir les auto-écoles en danger.
Je remercie les délégués de l’UNIC pour leur franchise et des échanges sans filtre, et je les assure de mon soutien dans cette période économiquement difficile.