Le 6 novembre: visite de la maison d’arrêt de Gradignan avec mon collègue Florent Boudié, dans le cadre d’une opération nationale menée par la Commission des Lois.
Moment d’échange empreint de pudeur et de vérité avec le directeur que je remercie de son accueil, les surveillants et le personnel médical. Je salue le travail du service formation, qui met en relation les entreprises avec les détenus pour développer leurs compétences et favoriser leur insertion professionnelle, ainsi que la volonté de recréer de la mixité à chaque fois que cela est possible.
Notre visite a été relayée par le Journal La Croix et a fait l’objet de nombreux articles (cf. Le Monde, France Inter par exemple).
Le 8 novembre, lors d’une réunion de la Commission des Lois, nous avons pu revenir sur les expériences des visites de prisons.
Cette initiative nationale de la Commission permet d’avoir aujourd’hui une vision globale de la situation des prisons en France : surpopulation, sous-effectif des surveillants, vétusté…
La maison d’arrêt de Gradignan, vieille de 50 ans, qui est confrontée aux mêmes problématiques, fait presque figure de privilégiée surtout par son projet de (re)construction et donc d’amélioration sensible des conditions.
Cependant, reste pleinement la question du sens de la peine et de la prison. En effet, nous devons nous interroger collectivement sur l’intérêt pour la société d’incarcérer un individu donné. L’intérêt que nous avons de prononcer des peines sévères et la nécessité de donner un caractère à la fois répressif et contraignant (car il y a eu préjudice et victime) mais aussi une obligation d’accompagnement à la réinsertion dans la dignité.
Une pensée supplémentaire pour les surveillants qui font un métier exigeant, dans un environnement très particulier. Leur présence et leur professionnalisme sont aujourd’hui la colonne vertébrale du système carcéral.
